ALORS JE M’IMAGINE
Ton regard qui m’évite
Tes mains qui m’échappent
Tes lèvres qui se dérobent
Et tous ces signes
Que je devine
Et qui me poussent
Vers le vide
Alors je m’imagine cet instant
Où tu vas me quitter
Alors je m’imagine ces jours
Sans plus rien à attendre
Ni tes retours, ni tes sourires
Ni tes bras autour de mon cou
Alors je m’imagine ce désert
Où tu vas me laisser
Tes mots qui hésitent
Tes silences qui durent
Tes gestes qui s’impatientent
Et tous ces signes
Que je devine
Et qui me poussent
Vers le vide
Alors je m’imagine cet instant
Où tu vas me quitter
Alors je m’imagine ces jours
Sans plus rien à attendre
Ni tes retours, ni tes sourires
Ni ton parfum dans la maison
Alors je m’imagine ce désert
Où tu vas me laisser
Ton visage qui se ferme
Ton corps qui s’éloigne
Ton indifférence qui nous sépare
Et tous ces signes
Que je devine
Et qui me poussent
Vers le vide
Alors je m’imagine cet instant
Où tu vas me quitter
Alors je m’imagine ces jours
Sans plus rien à attendre
Ni tes retours, ni tes sourires
Ni ta voix au téléphone
Alors je m’imagine ce désert
Où tu vas me laisser
UN INSTANT SANS NOUS
Prendre un café avec toi
Ou un thé ou n’importe quoi
Pourvu qu’on imagine chaque matin
Ensemble
Le froid qu’il fait dehors
Un instant sans nous
C’est comme un répondeur sans appel
Comme une rose sans parfum
Comme un ciel sans horizon
Un instant sans nous
C’est comme au fil des jours
Un temps mort illimité
Aller au cinéma avec toi
Au théâtre ou n’importe où
Pourvu qu’on invente chaque soir
Ensemble
Toutes nos histoires possibles
Un instant sans nous
C’est comme un répondeur sans appel
Comme une rose sans parfum
Comme un ciel sans horizon
Un instant sans nous
C’est comme au fil des jours
Un temps mort illimité
Dormir avec toi
Dans tes cheveux défaits
Pourvu qu’on s’engloutisse chaque nuit
Ensemble
Au plus profond de notre secret
Un instant sans nous
C’est comme un répondeur sans appel
Comme une rose sans parfum
Comme un ciel sans horizon
Un instant sans nous
C’est comme au fil des jours
Un temps mort illimité.
INUTILE DE TOUT RACONTER
Ni pluie d’étoiles ni serments
Pour conjurer l’usure du temps
Comme dans un rêve éveillé
Inutile de tout raconter
Nos promesses sont silencieuses
Mais nos amours si capricieuses.
Ce serait une hypothèse gratuite
Je t’aimerais, tu m’aimerais
Ce serait une rencontre fortuite
Où jamais l’on ne se quitterait.
Tout le monde connaît la suite
Nos désirs prennent la fuite
Inutile de tout raconter
Les courants ont déjà tourné
Bien sûr c’est trop tard pour les regrets
Il n’y a plus rien dans nos filets.
Ce serait une hypothèse gratuite
Je t’aimerais, tu m’aimerais
Ce serait une rencontre fortuite
Où jamais l’on ne se quitterait.
Inutile de tout raconter
Inutile de tout raconter.
C’EST NOTRE ENFANCE
Une maison aux volets verts
Dans un village fleuri
Ou
Une cour bétonnée
Dans une cité de banlieue
Un chat qui s’étire au soleil
Ou
Une ligne de métro
C’est un bruit ou une image
C’est une odeur ou un visage
C’est notre enfance
Proche ou lointaine
Chacun la sienne
C’est notre enfance
Blottie au fond de nous
Comme un noyau dans sa pêche
Comme un noyau dans sa pêche
Une berceuse chuchotée
Dans la douceur de la nuit
Ou
Des cris de colère
Dans la pièce d’à côté
Des rires en cascade
Ou
Les silences de l’abandon
C’est un bruit ou une image
C’est une odeur ou un visage
C’est notre enfance
Proche ou lointaine
Chacun la sienne
C’est notre enfance
Blottie au fond de nous
Comme un noyau dans sa pêche
Comme un noyau dans sa pêche
C’est notre enfance
Pour toujours
Blottie au fond de nous
Jour après jour
Comme un noyau dans sa pêche
Comme un noyau dans sa pêche.
RIEN NE S'EFFACE
Parce que la vie d’un homme est trop courte
Et que je t’aime tant
Parce qu’il faudrait se souvenir de tout
Et noter l’essentiel
Parce que je vais jeter ma montre
Et voiler les miroirs
Parle - moi du temps perdu
Dis moi qu’il laisse une trace
Parle moi des moments superflus
Dis moi que rien ne s’efface
Parce que les années lumières
Ne nous concernent pas
Parce que nos mémoires sont filantes
Et qu’elles nous oublient
Parce que le soleil se lève chaque jour
Avec ou sans nous
Parle moi du temps perdu
Dis moi qu’il laisse une trace
Parle moi des moments superflus
Dis moi que rien ne s’efface
Et même si ce n’est qu’une histoire
J’ai tellement besoin d’y croire
Alors
Parle moi du temps perdu
Dis moi qu’il laisse une trace
Parle moi des moments superflus
Dis moi que rien ne s’efface
Promets moi qu’on laisse une trace
Promets moi que rien ne s’efface
Rien ne s’efface.
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Merveilleux, c'est toujours une grand plaisir de revenir vers ton blog (on se tutoie sur le web)
Rédigé par : Julie70 | 29/04/2005 à 06:17
Alors pour moi, celle-ci est parfaite..... sublime, même!!!!!
Dommage que je ne sois pas du tout musicienne, car un texte aussi beau donne des envies irrésistibles!!!!!
J'aime la manière dont ce texte est construit: c'est, je pense, ce qui le rend aussi musical et renforce l'atmosphère de drame et d'inexorabilité qui s'en dégage!
Bref, je suis fan: alors, Monsieur Amiel, il est pour vous celui-là ? loll
Bisous
Rédigé par : Véro | 29/04/2005 à 16:46
Je trouve ce texte absolument magnifique !
Fan de Thierry Amiel, je trouve que ce texte conviendrait bien à son univers.
Bonne chance et bonne continuation, je reviendrais par ici, c'est sûr !
Rédigé par : Virginie | 07/05/2005 à 13:31